[...]
L. était un village situé à quelques cent cinquante kilomètres de Paris et n'était accessible que par un dédale de petites routes départementales et communales aux indications pas toujours exactes et souvent incomplètes. Plusieurs hameaux voisins ne disposaient même pas de plaque désignant le lieu-dit et aucun panneau, nulle part, n'annonçait leurs localisations. Seuls les gens des alentours étaient capables de vadrouiller dans le coin sans se perdre dans ce labyrinthe sans queue ni tête qu'était le réseau routier de cette contrée rurale. Si tant est que l'on puisse qualifier ainsi un ensemble d'ancien chemin agricoles goudronnés à la vite, comme si les maires de ces petites bourgades champêtres avaient été pris de court, qu'on les avait prévenu, fin des années 90, que l'automobile avait été inventée et qu'il fallait par conséquent, rendre les chemins praticables et accessibles à ces carrioles à moteurs.
D'ailleurs, les habitants de ces villages minuscules, regroupant parfois uniquement de trois maisons, toutes habitées par des membres de la même famille, ne s'étonnaient plus lorsque la sonnette résonnait chez eux alors qu'ils n'attendaient pas de visiteurs. Il s'agissait le plus souvent de parisiens venus rendre visite à des proches en province, qui s'étaient soit perdus, soit avaient crevé un pneu, soit étaient tombés en panne d'essence à force de tourner en rond et de se perdre dans la campagne. Et bien que dans ces coins reculés de la France, on n’aimait pas trop ces citadins qui se croyaient chez eux partout et conduisaient comme des cinglés ; si bien qu'ils avaient fini par hérité du doux sobriquet du nom de ce parasite, fléau des pommes de terres, qui de la même manière dont les parisiens investissent la campagne l'été, envahissent les plantations de patates : le doryphore ; ils étaient pour la plupart bien accueillis et trouvaient toujours un paysan enclin à leur prêter main forte.
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L. était un village situé à quelques cent cinquante kilomètres de Paris et n'était accessible que par un dédale de petites routes départementales et communales aux indications pas toujours exactes et souvent incomplètes. Plusieurs hameaux voisins ne disposaient même pas de plaque désignant le lieu-dit et aucun panneau, nulle part, n'annonçait leurs localisations. Seuls les gens des alentours étaient capables de vadrouiller dans le coin sans se perdre dans ce labyrinthe sans queue ni tête qu'était le réseau routier de cette contrée rurale. Si tant est que l'on puisse qualifier ainsi un ensemble d'ancien chemin agricoles goudronnés à la vite, comme si les maires de ces petites bourgades champêtres avaient été pris de court, qu'on les avait prévenu, fin des années 90, que l'automobile avait été inventée et qu'il fallait par conséquent, rendre les chemins praticables et accessibles à ces carrioles à moteurs.
D'ailleurs, les habitants de ces villages minuscules, regroupant parfois uniquement de trois maisons, toutes habitées par des membres de la même famille, ne s'étonnaient plus lorsque la sonnette résonnait chez eux alors qu'ils n'attendaient pas de visiteurs. Il s'agissait le plus souvent de parisiens venus rendre visite à des proches en province, qui s'étaient soit perdus, soit avaient crevé un pneu, soit étaient tombés en panne d'essence à force de tourner en rond et de se perdre dans la campagne. Et bien que dans ces coins reculés de la France, on n’aimait pas trop ces citadins qui se croyaient chez eux partout et conduisaient comme des cinglés ; si bien qu'ils avaient fini par hérité du doux sobriquet du nom de ce parasite, fléau des pommes de terres, qui de la même manière dont les parisiens investissent la campagne l'été, envahissent les plantations de patates : le doryphore ; ils étaient pour la plupart bien accueillis et trouvaient toujours un paysan enclin à leur prêter main forte.
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